Prise de décision collective

Chaque mode de prise de décision a des avantages et des inconvénients et il est utile de savoir faire appel à l’ensemble des méthodes selon le contexte et la nature de la décision. De manière générale, on privilégie une méthode plus directive lorsque que la décision doit être prise rapidement et qu’elle concerne des aspects plus opérationnels. On opte pour une méthode plutôt collective lorsque la décision concerne des aspects plus stratégiques et que l’engagement de chacun·e est important (tant pour favoriser la qualité de la décision que pour assurer sa bonne mise en œuvre).

Ce qui est important, c’est que l’on soit clair sur les modalités de décision qui seront utilisées. Souvent, dans une organisation, il s’agit de définir les processus de gouvernance généraux. Puis, de cas en cas, on pourra rappeler ou rendre transparente la méthode utilisée afin de ne pas générer de confusion.

Dans le mode consultatif, la décision est prise par une personne (ou quelques personnes déléguées) après avoir récolté les avis des membres concernés dans le collectif.

Avec un vote, il peut y avoir eu – ou non – préalablement un échange sur les propositions, mais il y aura in fine des perdants et des insatisfactions. On peut y placer également le cas particulier du vote par tirage au sort.

Dans le mode par consentement, une proposition n’est validée que lorsque chacun·e a pu donner son avis et que toutes les objections ont pu être levées.

Dans le mode par concordance, chaque personne doit approuver le choix fait. Il s’agit donc de rechercher, soit un consensus (qui nécessite l’écoute et la prise en compte de tous les besoins), soit l’unanimité (qui implique que l’ensemble des membres du collectif soit entièrement « pour » la proposition).

Variations

Parfois, la taille du groupe et le temps disponible ne favorisent pas une prise de décision collective. On peut déléguer la prise de décision à un sous-groupe.

Les modalités peuvent aussi être combinées (par exemple, on peut valider par consentement en groupe deux ou trois propositions prioritaires et s’en remettre à un vote ou à une personne pour le choix final. 

Par ailleurs, il faut noter qu’au quotidien, chaque personne prend seule de très nombreuses décisions dans le cadre des responsabilité attribuées.

« La meilleure décision n’est pas celle que j’ai prise en fonction de mon intérêt exclusif. La meilleure décision est celle qui considère mon intérêt et en même temps celui de tous les autres. »

Paolo Giordano