Gestion de tensions et conflits

Une tendance que l’on observe assez souvent consiste à éviter d’aborder ouvertement les tensions ou les conflits, qui sont vus comme négatifs. Cette approche peut être indiquée pour des problèmes mineurs. Mais le risque, c’est que les tensions et conflits réapparaissent plus tard et possiblement amplifiés.

Il est souvent préférable de considérer qu’un conflit bien géré est une chance pour mieux vivre ensemble et qu’il peut stimuler la créativité dans le collectif. S’il y a conflit, il y a généralement des blessures émotionnelles. Les gérer de manière coopérative requiert des compétences et une démarche qui ne sont pas forcément acquises. Il s’agit de savoir prendre en compte les besoins et intérêts des uns et des autres. Or on observe souvent des approches de compétition – domination ou de soumission – accommodation qui satisfont les besoins d’une partie au détriment de l’autre.

Un collectif qui fait une évaluation régulière des vécus relationnels apprend à parler de sa coopération et des tensions et conflits éventuels. Il peut également se donner les plages de temps nécessaires pour les accueillir et les gérer. Il importe d’apprécier le degré de conflictualité. Parfois, une écoute et des micro-régulations suffisent, par exemple par rapport à un malentendu dans la communication ou le choix d’une procédure de travail. D’autres fois, les tensions ou conflits sont plus importants et nécessitent de prévoir un moment spécifique afin de mobiliser une démarche plus complète.

Variations

Selon l’importance des enjeux et le temps à disposition, on privilégiera un compromis (plus facile) ou une négociation gagnant -gagnant (plus exigeante).

Parfois, un conflit ne concerne que deux ou trois personnes dans le collectif. Il peut être préférable dans ce cas qu’il soit géré entre elles uniquement.

Dans des situations complexes, des entretiens séparés peuvent être nécessaires au préalable pour réunir les conditions d’une négociation. Il peut s’avérer utile aussi de faire appel à des compétences extérieures (médiation, coaching).

« La paix n’est pas l’absence de conflit, mais la capacité à y faire face. »

Gandhi