Utilisation
Tout collectif a intérêt, pour coopérer, à mettre en place un cadre de travail qui favorisera les échanges. Ce cadre peut être considéré comme un contrat qui donne des balises, des règles avec lesquelles toutes les personnes sont en accord. Chacun·e s’engage à les respecter et en est garant.
Ce cadre gagne à être construit en commun à partir des besoins exprimés par chacun·e. Il doit être spécifique et ajusté à la réalité et aux buts du groupe. Les termes doivent être explicités. Qu’est-ce qu’on entend par « responsabilité » ? A quels signes verra-t-on qu’il y a du respect ? Il s’agit de s’entendre sur des règles minimales qui aident à coopérer en confiance. En général, trois à cinq règles sont suffisantes, une longue liste ne contribue pas toujours à des repères clairs.
Le cadre est particulièrement utile au début, lors de la constitution du groupe, pour donner de la sécurité. Il aide chacun·e à prendre la parole et à s’impliquer sans crainte. Progressivement, il s’intègre dans le fonctionnement collectif.
C’est par la pratique qu’il s’incarnera dans les relations. Il importe aussi de vérifier après quelque temps si ces règles sont bien respectées, et si le collectif est toujours en accord avec elles ou s’il souhaite les faire évoluer et les compléter.
Les règles n’ont pas pour but de réduire les divergences ou d’éviter les conflits. Leur définition n’empêche pas d’éventuelles transgressions, mais le fait de les expliciter facilitera la régulation. Une trace gagne à en être conservée dans un document. Il sera utile si des règles, dans la durée, sont oubliées. Il peut aussi servir de point d’appui lorsqu’il y a lieu de gérer une difficulté relationnelle.
Variations
Le temps consacré à définir les règles doit être adapté à la durée de vie du collectif. Selon les cas, une personne (par exemple celle chargée de l’animation) peut proposer des règles et les faire valider et compléter au besoin par chacun·e.
Il est possible aussi, pour commencer, de se limiter à deux ou trois règles et de faire le point après une ou deux séances pour les compléter selon besoin.
« Communiquer, c’est exprimer et écouter, s’écouter soi, écouter l’autre
et souvent s’assurer que l’on s’est bien écoutés mutuellement. »
Thomas d’Ansembourg