Cartes « Questions »

Apprendre et apprécier la coopération

But, principe général et utilisation des cartes

Faciliter une prise de recul et un partage sur la manière dont on travaille ensemble

Les 24 cartes proposent des questions qui peuvent être utilisées à tout moment pour apprendre et développer la coopération.

 

Utilisation

Les questions peuvent servir à explorer personnellement une situation vécue de coopération, à accompagner une personne ou à partager les vécus dans un collectif.

Les cartes peuvent être utilisées de manière très large : dans une équipe · en famille · entre amis · au sein d’une classe d’école · etc.

Elles proposent des questions types qui peuvent inspirer d’autres questions. Il s’agit d’être créatif et de favoriser des échanges apprenants. L’important, c’est que les personnes puissent s’y investir en ayant envie d’explorer leur manière de travailler ensemble. Un cadre de sécurité et de confiance est par ailleurs essentiel, permettant l’écoute avec respect de la parole de chacun·e.

Cartes de couleur bleue : notre travail ensemble
Elles proposent des questions en lien avec différents aspects : sens partagé · organisation · implication · relations · production (voir : www.cooperer.org/cles).

Cartes de couleur violette, verte et rouge-orange
Elles invitent à des observations et des partages de manière globale.

À noter que ces questions peuvent être utilisées conjointement avec les cartes de couleur bleue. Les observations, pistes d’action et apprentissages sont alors reliés aux aspects du travail ensemble indiqués sur ces cartes sous forme de questions.

 

Les cartes peuvent être utilisées en totalité ou en partie.
Quatre types de questions sont proposées,
qui se différencient par la couleur des cartes
et par l’indication portée au dos de chacune.

 

Exemples

 

1. Partages et apprentissages en lien avec un jeu coopératif

 

Les questions peuvent servir à réfléchir à des vécus et à en parler. Dans cette visée d’apprentissage, il importe de clarifier dès le départ les intentions et de préparer l’ensemble de l’activité de jeu coopératif en conséquence (inclusion de chacun·e, explication du déroulement et des règles de communication, etc.).

Au terme du jeu, les personnes peuvent notamment développer trois types de partage (sans qu’il soit nécessaire de les faire les trois) :

I. Observations et éléments de réflexion sur la coopération vécue (à tour de rôle, avec les cartes violettes qui peuvent être distribuées ou choisies par chacun·e).

II. Changements souhaitables, pistes d’action permettant de renforcer ou d’améliorer le travail ensemble, par exemple, si c’était à refaire (avec les cartes vertes).

III. Apprentissages, prises de conscience (avec les cartes rouge-orange).

Il est possible aussi d’utiliser les cartes en ciblant la mise en commun sur un ou l’autre aspect choisi (voir les cartes de couleur bleue).

Il peut être intéressant également de proposer un arrêt en cours de jeu, après quelques minutes ou si la dynamique s’essouffle un peu. On invite alors chacun·e à tirer une carte violette et à partager ses observations, afin de découvrir les perceptions des uns et des autres. Le jeu se poursuit ensuite en intégrant les prises de conscience qui peuvent en résulter.

 

2. Observations et réflexions en lien avec un travail collectif

 

A l’issue d’une séance de travail par exemple, on peut prévoir un temps de bilan. On procédera de la même manière que pour le partage des vécus en lien avec un jeu coopératif.

On peut répartir les cartes de couleur bleue entre les participant·e·s qui s’exprimeront à tour de rôle.

On peut aussi choisir une ou l’autre carte violette, verte et rouge-orange pour favoriser l’expression de chacun·e.

Les cartes peuvent également servir à une réflexion individuelle, par exemple pour la personne chargée de la facilitation qui souhaite revisiter la séance vécue.

3. Facilitation d’un travail collectif

 

Les cartes de couleur bleue peuvent servir à observer les processus collectifs en cours de séance et à identifier, au fur et à mesure, des besoins éventuels d’amélioration en lien avec les différents aspects du travail ensemble.

Il n’est pas facile de développer une vigilance à tous ces aspects. Cela requiert un apprentissage dans la durée. Une manière de procéder consiste à faire tourner son attention successivement d’une dimension à l’autre de la coopération. Il est possible aussi de se répartir les tâches (par exemple, un aspect = une carte par personne).

Le collectif peut convenir également de courts arrêts – moments de prise de recul qui permettront, en cours de séance, de partager les observations sur son déroulement afin de vérifier et d’ajuster collectivement la qualité de la coopération.

 

Les 24 questions proposées

 

Notre travail ensemble

  1. Comment chacun·e a compris le but ?
  2. Comment on s’est organisé ?
  3. Comment chacun·e a participé ? Quelle place chacun·e a eue ?
  4. Comment on a parlé ensemble ? Comment on s’est écouté ?
  5. Quels résultats on a obtenus ? Est-ce qu’on est satisfait ?
  6. Comment les infos, les consignes, le matériel reçus ont aidé ?

 

Ce que je vois  – Ce que je ressens – Ce que je pense

  1. Qu’est-ce que j’ai observé dans notre façon de travailler ensemble ?
  2. Comment je me suis senti·e ?
  3. Qu’est-ce qui m’a plu ? Qu’est-ce qui m’a déçu·e ? Pourquoi ?
  4. Qu’est-ce qui a bien marché ? A mon avis, pourquoi ?
  5. Qu’est-ce qui n’a pas très bien marché ? A mon avis, pourquoi ?
  6. Comment j’explique les résultats obtenus ?

 

Ce que je propose

  1. Qu’est-ce qui aiderait à mieux travailler ensemble ? Quel premier pas on pourrait faire ?
  2. Avec une baguette magique, qu’est-ce que je ferais pour que ça marche mieux ?
  3. Qu’est-ce qu’on gagnerait à faire autrement la prochaine fois ?
  4. Qu’est-ce qu’on pourrait apprendre à faire ensemble pour mieux atteindre notre but ?
  5. Comment on pourrait dépasser les difficultés rencontrées pour travailler ensemble ?
  6. Sur quels points forts on pourrait encore plus s’appuyer ?

 

Ce que j’apprends

  1. Qu’est-ce que j’ai appris sur le travail ensemble ?
  2. Qu’est-ce qui me semble important pour bien travailler ensemble ?
  3. Qu’est-ce que je sais bien faire pour travailler ensemble ?
  4. Qu’est-ce que j’ai envie d’apprendre pour mieux travailler ensemble ?
  5. Qu’est-ce que j’ai appris sur moi ?
  6. Qu’est-ce que j’ai découvert comme qualités chez les autres ?

 

L’ensemble des ressources en lien avec ces outils est accessible uniquement pour les personnes qui disposent
du coffret de facilitation de la coopération
(voir page FORMATIONS).