Utilisation

 

Le développement de la qualité de la coopération passe par l’évaluation et la régulation (ou l’équilibration) continue des processus collectifs. Celles-ci gagnent à être pratiquées régulièrement, par exemple avec l’instauration d’un bilan non seulement à la fin d’une phase d’un projet, mais encore en fin de chaque séance en collectif. L’évaluation peut également être activée dans le cours du travail, selon besoin, par exemple pour prendre du recul lors d’une pause ou faire le point face à une difficulté rencontrée. Cela favorise des micro-régulations en continu.

L’évaluation nécessite de réserver un peu de temps et de reconnaître qu’aiguiser ses outils n’est pas du temps perdu. Progressivement, on acquiert des habiletés individuelles et collectives dans l’auto-évaluation, le partage de feed-back et la prise de recul « méta ». On devient ainsi de plus en plus efficace. Il est possible aussi de prévoir une rencontre dédiée à une évaluation plus approfondie, tous les six mois par exemple, qui donne l’occasion non seulement de faire un bilan global (et si nécessaire des régulations plus importantes), mais aussi de se doter de méthodes et d’outils spécifiques.

Il est fréquent que l’on consacre du temps à évaluer les résultats d’un travail mais sans apprécier les processus qui ont permis (ou non) l’atteinte des objectifs. On se prive alors des moyens de comprendre les facteurs en jeu et on ne peut ainsi ni valoriser ou accroître les points forts et les ressources, ni améliorer les éléments plus faibles ou manquants. La démarche d’évaluation permet par ailleurs de reconnaître et célébrer la coopération vécue ainsi que la qualité du travail. Ceci renforce le collectif, le développement d’une culture commune et l’apprentissage continu par la pratique du feed-back.

 

Variations

 

La démarche peut être étayée par l’utilisation de questions d’appréciation ou d’outils de bilan et par la connaissance partagée des clés de la coopération et de moyens de la construire ou de remédier au besoin à des difficultés rencontrées.

 

 

« L’important, ce n’est pas votre processus. L’important,

c’est le processus pour améliorer votre processus. »

Henrik Kniberg