Utilisation
Un projet peut porter sur toutes sortes d’objets dans les champs de l’activité humaine et être de plus ou moins grande envergure. Il mobilise généralement plusieurs démarches dans le cours de sa réalisation. Souvent, le défi consiste à prendre soin de la complexité liée à des incertitudes en lien avec de nombreux aspects en interaction (sens, ressources, calendrier, communication, etc.).
De manière générale, la question de la place de la coopération dans la conduite de projet se pose fréquemment. Dans un schéma « classique », la gestion de projet est l’affaire surtout d’une personne chargée de coordonner les activités, répartir les tâches, assurer la communication et suivre la réalisation. On observe une addition de tâches individuelles au service d’un but commun. Dans un projet mené en coopération, on passe à une responsabilité partagée. Les personnes impliquées vont beaucoup communiquer entre elles afin de se coordonner et s’entraider. Le pouvoir de décision n’est plus centralisé. Chacun·e peut apporter son avis sur l’ensemble du déroulement, les priorités et la répartition du travail.
La gestion de projet « classique » est caractérisée par la clarté de la structure et des rapports (hiérarchisés). La conduite de projet coopérative a l’avantage, quant à elle, de favoriser la créativité, le partage des compétences, les synergies et elle développe la capacité à travailler ensemble (précieuse notamment si le projet implique la réalisation de changements). Tout n’est cependant pas réalisé en commun. Il s’agit de convenir de la manière de réaliser chaque étape, de ce qu’il sera utile de concevoir ensemble et de ce qui gagnera à être réparti.
Ainsi, le collectif mobilisera plus ou moins de coopération, selon les moments, avec différentes démarches (partage de représentations, développement d’un sens partagé, identification de ressources, prise de décision collective, etc.).
Un collectif peut par ailleurs utiliser une démarche de conduite de projet dans le but de développer sa coopération, que ce soit à partir d’une vision du travail en équipe (par exemple en co-responsabilité) ou à partir d’un diagnostic de son fonctionnement, qui mettra en lumière ses points forts et ses fragilités.
Variations
Elles sont multiples, liées en particulier aux méthodologies choisies pour structurer et soutenir la conduite du projet.
« Essayer de gérer un projet sans gestion de projet, c’est comme
essayer de jouer un match de football sans plan de match. »
K. Tate