Questions en lien avec la formation et les outils du coffret de la coopération

Pour quoi cette formation ? A qui s’adresse-t-elle ?

Pour apprendre les ingrédients clés de la coopération et acquérir des outils qui vous permettrons de faciliter la coopération de manière ajustée à chaque situation.

Cette formation s’adresse à toute personne intéressée à développer de la coopération, que ce soit dans une organisation, une association, une équipe ou encore dans les écoles, dans la famille, etc.
Vu la richesse des outils proposés, elle est particulièrement destinée aux professionnels dont le métier consiste à animer et accompagner des groupes et des équipes.

Que comprend la formation pour l'acquisition et l'utilisation du coffret de la coopération ?

Elle comprend une journée de formation en présentiel, des rencontres en visio et l’accès à une communauté de pratiques.

La première partie de la journée porte sur l’apprentissage du modèle de la coopération et des ingrédients clés pour la coopération et sa facilitation. L’approche est expérientielle et vous serez invité.e.s à faire des liens avec votre réalité propre. La deuxième partie de la journée est dédiée à la découverte et à l’expérimentation des différents types d’outils proposés. Les visios servent à approfondir les apprentissages et à des échanges de pratiques.

Pourquoi une formation est-elle nécessaire pour se procurer le coffret avec les outils de coopération ?

Le coffret de la coopération ne contient pas seulement des outils, mais aussi un modèle et des stratégies pour leur utilisation.

Les clés de la coopération travaillées durant la formation apportent des repères qui permettent d’agir efficacement dans la complexité de la coopération et des différentes situations.

Que comprend le coffret de la coopération ?

Le coffret contient dix types de cartes-outils avec pour chacune d’elles une notice d’explication et un livret de suggestions d’activités et d’utilisation.

Il comprend aussi des documents explicatifs du modèle de la coopération ainsi que des jeux avec de multiples variantes d’utilisation pour apprendre la coopération de manière ludique.

Avec le coffret, vous avez accès également à de multiples ressources complémentaires sur une partie à accès réservé du site internet (documents, méthodes, supports, par exemple pour préparer des réunions, animer une coopération, etc.).

Quel type de modèle de la coopération est proposé ?

Le modèle peut être utilisé dans toutes sortes de contextes professionnels, associatifs comme personnels (vie familiale, sociale, etc.)

Il a été éprouvé pendant plus de 15 ans dans les pratiques d’animation et d’accompagnement de collectifs.

Il intègre les connaissances existantes en lien avec la coopération, que celle-ci soit développée entre deux personnes, en groupe ou en équipe de travail.

Quelles sont les caractéristiques des outils et jeux proposés ?

Ces outils et jeux sont utilisables dans toutes sortes de contextes pour aider des personnes et des collectifs à :

  • apprendre la coopération
  • la préparer
  • la faciliter
  • la vivre et
  • en faire l’évaluation continue.

Ces jeux et outils sont liés à un modèle global, le tétraèdre de la coopération, qui aide à savoir comment les utiliser à bon escient.

Certains d’entre eux visent davantage à développer une capacité « méta » dans l’animation et l’accompagnement de collectifs. D’autres servent plutôt la mise en oeuvre ou l’apprentissage de la coopération.

Voir la liste des outils du coffret de la coopération

 

Questions en lien avec la coopération

Les termes « collaborer » et « coopérer » sont souvent utilisés. Quelle différence y a-t-il entre les deux ?

Les deux termes sont aussi fréquemment utilisés l’un que l’autre. Cependant, aucun consensus ne se dégage des travaux portant sur le sujet quant à la définition de ces termes. La plupart des auteurs les différencient en termes de degré d’intensité. Pour certains, dans la collaboration, toutes les activités sont réalisées ensemble et elle est donc plus exigeante que la coopération. Pour d’autres, à l’inverse, la coopération va plus loin que la collaboration, elle s’inscrit dans la durée et dans une autonomie. Toute une question de définition !

Nous avons opté pour utiliser le terme de coopération (sans l’opposer à celui de collaboration). Ce terme présente l’avantage notamment d’être englobant : faire œuvre commune, cela peut se référer également à des situations de la vie quotidienne autre que le travail (auquel se réfère le terme « col-laborer »)

On s’accorde sur le fait que la collaboration comme la coopération s’inscrivent dans une interdépendance et des interactions qui vont au-delà d’une simple transmission d’informations ou d’une coordination. Au-delà de ça, nous considérons que quel que soit le vocable utilisé, il y a un continuum de degré en termes de : partage des risques et responsabilités, mise en commun de ressources, niveau de confiance interpersonnelle, investissement, ajustements réciproques, entraide, apprentissages en commun, bénéfices mutuels et partagés, etc. Ainsi, plus la coopération est intense, plus les partenaires non seulement mènent une activité ensemble, mais ils sont co-auteurs de l’œuvre commune et ils la « créent » en intelligence collective.

Voir également sur le blog : cooperer.org/collaborer-ou-cooperer et cooperer.org/quentend-on-par-collaborer-et-cooperer

J'entends parfois ceci « On ne peut pas toujours coopérer, cela demande du temps ». Que répondre ?

Effectivement, on ne peut pas toujours coopérer. La coopération est un moyen et non une fin. Il n’est pas souhaitable de vouloir toujours tout faire ensemble.

Ceci dit, la coopération ne demande pas toujours beaucoup de temps. Cela dépend des compétences développées, de la capacité à construire un sens partagé et des démarches pertinentes. Elle peut être aussi un gain de temps, notamment lorsqu’il y a une forte interdépendance. Quelle perte de temps il peut y avoir lorsque l’on agit en solo alors que la tâche nécessite d’œuvrer ensemble !

Cela dépend aussi du degré de coopération. Il peut varier selon un continuum d’intensité. Il s’agit d’identifier le type de coopération voulue et appropriée. Dans quelle mesure le partage des ressources et des responsabilités est-il requis ? Quelle confiance, quelle implication sont nécessaires ? Combien chacun.e a besoin des autres ? Etc.

La coopération peut être difficile dans une relation hiérarchique. Comment faire dans ce cas ?

Oui. Les difficultés sont fréquentes. Une véritable coopération nécessite que les parties prenantes se sentent en confiance, en sécurité, et sur un pied d’égalité. Ces conditions ne sont souvent pas faciles à réunir dans une relation hiérarchique. Le responsable peut avoir peur de perdre son pouvoir, le subordonné ne pas oser dire ce qu’il pense, etc.

Cela ne signifie pas que la coopération est impossible. Ce qui aide à la construire, c’est notamment de clarifier la nécessité de coopérer et de mettre en place une démarche pertinente, dans un cadre concerté. Par exemple, on peut coopérer dans un partage de représentations, dans l’analyse sous plusieurs angles d’un problème, dans la conception d’un projet, etc. sans que les décisions à prendre ultérieurement soient nécessairement prises en commun.

Cela nécessite un travail d’explicitation et une gouvernance claire, sans quoi les blocages et les frustrations risquent à terme de prendre le dessus. Et bien sûr, une qualité de relation et d’ouverture à l’autre.